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Exposition de Akira Inamaru

à l'Orangerie du Sénat

Adossée au musée du Luxembourg, l’Orangerie jouxte aussi les prestigieux jardins créés par Marie de Médicis. Cet été, les portes de l’Orangerie s’ouvriront le temps de l’exposition d’Akira Inumaru, un jeun artiste japonais dont le travail fait interagir l'expression botanique et la lumière.

Akira Inamaru réalise des œuvres graphiques exceptionnelles en jouant à la fois sur la dimension botanique et sur la lumière solaire, qu'il laisse intéragir avec ses dessins, estampes et photos et qu'il nomme la "distillation solaire".
Il décrit ainsi lui-même son approche : " Artiste visuel, la lumière ne cesse de m’étonner, elle est la matière première de tout ce que je fais : dessin, photo ou en vidéo. Nul moyen n’est plus favorable à son étude que celui du regard porté sur les végétaux. Ces derniers nous disent en effet presque tout sur ce qu’est le vivant. Ainsi, la photosynthèse est devenue le principal sujet de mon travail qui se présente comme une interrogation plastique et poétique sur le vivant et une invitation à s’engager pour défendre l’écosystème.
Aujourd’hui, j’ai apprivoisé le soleil. Il est devenu mon complice. Si son action photosensible permet le développement des plantes et leur floraison, j’aspire moi aussi à être en osmose avec les éléments de la nature, en utilisant l’énergie du soleil pour qu’elle complète mon travail. Gorgés de soleil, les pétales gagnent en couleur et c’est aussi le soleil en brûlant le papier qui donne à mes œuvres leur énergie.
Le procédé de Distillation Solaire que j’utilise consiste, – à l’aide d’une loupe et sous un soleil puissant – à introduire de la couleur dans mes œuvres au noir. La chaleur du soleil, augmentée par le prisme de la loupe brûle la première couche de papier qui en révèle une multitude d’autres plus fines et colorées.
La lumière me sert autant d’outil qu’elle est un objet d’interrogation. Interrogations objectives sur ses effets : la combustion, la brûlure, la désintégration. Interrogations plus subjectives sur
le sens que l’homme a toujours prêté à ses forces et pouvoirs.
De même, interrogations sur l’art – tant le processus créatif que sa finalité – où, il devient urgent de repenser la relation de l’homme à son environnement. "

L'exposition à l'Orangerie du Sénat regroupe des œuvres réalisées au fil de ces dernières années :

- Le portrait des plantes
Ce travail a commencé dans la serre historique du Jardin des Plantes
de Rouen tandis qu’Akira Inumaru observait la plus belle des collection de fuchsias qui, arrivés il y a plusieurs siècles des Amériques, ont trouvé en Europe le climat et la terre pour s’épanouir et se diversifier.
Ces fleurs, Akira Inumaru les a scrutées, photographiées et dessinées, parfois en très grand format. Mais la lumière, s’il tente de la représenter avec son crayon, il l’introduit aussi directement dans ses œuvres en faisant agir le soleil sur elles.

- L’arc-en-ciel des plantes tinctoriales
Une des dernières expériences d’Akira Inumaru : explorer l’univers des plantes tinctoriales, celles qui servent à produire des couleurs. La garance donne un rouge écarlate, l’oseille un vert particulier, le lichen un orange délicat, la camomille un jaune enchanteur... Plus en plasticien qu’en chimiste, il a cherché à en obtenir des essences colorées. Cela a produit, au Musée d’Elbeuf : La Fabrique des savoirs, une exposition montrant à la fois le portrait de ces plantes et proposant une installation de flacons de teintures naturelles. Celles-ci, prises sous divers faisceaux lumineux, produisaient un arc-en-ciel.
Cette exposition a été soutenue par le Ministère de la Culture et la Réunion des Musées Métropolitains Rouen-Normandie.

- L’arc-en ciel des plantes. Epices, arômes et autres plantes médicinales
C’est en poursuivant la même démarche qu’Akira Inumaru s’est intéressé aux herbes aromatiques et médicinales, qu’il a réfléchi par son dessin à leurs vertus, qu’il a tenté d’en dégager leur poésie particulière, produisant ainsi des œuvres très colorées.
Mais au-delà de leurs propriétés, il a pu retrouver, en cherchant dans de vieux grimoires, les valeurs symboliques qui y sont attachées.

- Ignis Fatuus
Les plantes, les fleurs, ont toujours fasciné les poètes.
Elles s’offrent généreusement à tous ceux qui veulent deviner en elles des valeurs qui les dépassent et y a?acher des symboles. C’est par la photographie qu’Akira Inumaru explore ce domaine de possibilité, en marge de la botanique mais très profond car appelant à tous les sens, à une polysensorialité qui vaut pour un amour du monde.
Ignis Fatuus constitue une suite photographique où les flammes s’échappent –comme des feux follets – des fleurs qu’il tient au creux de sa main.

- L’herbier de Monsieur Parmentier
Ils sont des témoignages où les plantes – bien que plus fragiles, semblent toujours bien vivantes. Akira Inumaru possède un herbier réalisé par Monsieur L. Parmentier entre 1885 et 1891 : “En parcourant les centaines de planches de ces albums, cet homme ne m’est plus tout à fait un inconnu. J’imagine aisément ses promenades et sa quête de savoir. En intervenant avec des vernis et de la peinture, j’ai souhaité réveiller leurs couleurs éteintes et ainsi rétablir le dialogue solaire entre deux époques éloignées de cent vingt années.”

Du 13 au 24 juillet de 11 h à 20 h. Entrée libre.
Le vernissage aura lieu le 17 juillet de 17 h à 20 h.
L'artiste sera présent sur place tous les après-midi de l'exposition.

Orangerie du Sénat

Accès Porte Férou
19 bis rue de Vaugirard

75006 Paris

www.areaparis.com

www.akirainumaru.com

www.area-jardindart.com

www.senat.fr

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